Liège – Villers-la-Ville = La Via Juliana
130 kms en 8 jours
130 kms en 8 jours sur la « Via Juliana », en méditant et expérimentant le chemin de pauvreté de Julienne, sa vocation d’adoratrice et son acte d’abandon au Père.
Le chemin de St Jacques est superposé à la via Julianae, dans sa traversée de la vallée mosane. La « Via Juliana », initiallement tracée par Bruno Vermeire, Dominique & Myriam Beguin, en 1999, relie l’abbaye de Villers-la-Ville (sa sépulture), Fosses-la-Ville (lieu de son décès), Salzinnes, Huy, Cornillon, Retinne et finit là où le ruisseau de la Julienne se jette dans la Meuse.
Parcours
Tracé complet et GPX: https://www.cirkwi.com/fr/circuit/53484-via-juliana-villers-la-ville-retinne
Via Mosana entre Liège et Namur, ici le départ de la gare d’Angleur (Liège) https://en.mapy.cz/turisticka?x=5.6000640&y=50.6124122&z=18
Topo guide Via Mosana 15 EUR via ce lien
Départ de l’abbaye de Villers-la-Ville
L’abbaye de Villers, canoniquement l’abbaye de Villers-en-Brabant, était une abbaye de l’ordre de Cîteaux située près de Villers-la-Ville, en Brabant wallon (Belgique). Fondé en 1146 dans la vallée de la Thyle par Bernard de Clairvaux, ce monastère était l’une des premières « filles » de l’abbaye de Clairvaux. Mis à sac par la Révolution française puis confisqué par cette dernière comme bien national, ses moines en furent alors expulsés et son domaine vendu en lots. Ses ruines, appartenant à la Région wallonne, relèvent notamment du patrimoine majeur de Wallonie. À la mort de sainte Julienne de Cornillon, survenue à Fosses en 1258, son corps est transféré à Villers. Il a ensuite été déplacé et il ne reste aujourd’hui qu’une plaque commémorative dans le chœur de l’abbatiale. Plus d’infos.
« Le lendemain, le sacrifice est offert dans l’église de Fosses pour la défunte, puis le corps de la vierge est chargé sur un chariot par son fidèle ami le moine Gobert, qu’on avait fait venir ; il conduisit son corps à la maison de Villers, comme la vierge du Christ l’avait stipulé de son vivant. […] Ce moine Gobert était autrefois un militaire fort en armes, très fortuné et célèbre, descendant d’une des plus nobles familles du royaume de France ; mais il était devenu plus noble en fuyant le monde suite à la vocation divine, plus riche et plus renommé en méprisant les choses terrestres […]. Devenu moine dans cette maison de Villers, il aimait énormément Julienne, la vierge du Christ, parce qu’il avait connu la sainteté de son corps et de son esprit durant sa vie. Son corps fut accueilli par la communauté de cette maison en toute déférence et, par un faveur spéciale, il fut conservé jusqu’au lendemain. Les moines montèrent la garde auprès du corps durant toute la nuit. […] Le corps virginal fut enseveli parmi les corps les plus saints de la maison. C’est ton dépôt, ô Christ, qui est confié à la maison de Villers. » (Vita, II, 50)
1ère étape : Villers-la-Ville – Fosses-la-Ville
28 km – GR 126 + 125
Parcours entre Villers-la-ville et (presque) Fosses-la-ville GR126: https://www.routeyou.com/fr-be/route/view/4736224/itineraire-de-randonnee-recreative/gr126
« La servante du Christ, Julienne, passa tout le carême (de l’année 1258) (dans sa récluserie) dans une grande discipline de silence, en supportant avec une grande patience la maladie dont elle souffrait dans tout son corps. […]
Le mercredi, veille de la saint Ambroise (fêté alors le 4 avril), elle apparut si faible que l’on pensait que sa fin était toute proche. […] Le jeudi, oppressée par l’angoisse de sa mort prochaine, elle ne réussit pas à réciter la prière des heures habituelle, comme la veille et l’avant-veille ; mais elle voulut qu’on les récite en sa présence. Elle s’acquittait de ce qu’elle pouvait et comme elle le pouvait, avec ceux qui les disaient ; c’est ainsi qu’elle loua le Seigneur pendant toute sa vie et qu’elle le bénit tout le temps. Finalement, comme elle ne pouvait presque plus parler, elle répétait fréquemment ces mots de l’Apocalypse : « Bienheureux les morts, qui meurent dans le Seigneur ».
Finalement, l’assemblage de son habitacle terrestre se rompit et laissa sortir librement son âme qui le désirait. Le grand jour, le jour de sa naissance perpétuelle resplendit. A cette sortie, assistaient la vénérable abbesse de Salzinnes, dame Hymène, avec quelques moniales ainsi que l’estimable chantre de Fosses accompagné de quelques autre personnes, toujours en présence de la sœur Ermentrude ; un petite assemblée de fidèles, en somme. »
(Vita, II, 47,48,49)
Julienne vécut recluse quelques années dans l’église st-Feuillien de Fosses-la-Ville.
La ville de Fosses doit son origine à Saint Feuillen ou Foillan, moine irlandais qui vint évangéliser notre contrée vers 650 et avait reçu de Gertrude, abbessa de Nivelles, une partie de son domaine appelé Bebrona (rivière des castors), puis Fossa. Il vint y fonder un monastère de « Scots ». L’histoire religieuse nous apprend que Foillan fut assassiné le 31 octobre 655 dans la Forêt Charbonnière, près du Roeulx. En 656, ses restes furent ramenés à Fosses et Foillan devint ainsi Saint Feuillen et plus tard, le patron de la ville, car son culte se répandit rapidement.
Impossible de passer à Fosses sans évoquer le bienheureux Hugues de Fosses, né vers 1093 à Fosses-la-Ville en Belgique et décédé le 10 février 1164 à Prémontré dans l’Aisne, il fut un des premiers disciples et compagnons de Norbert de Xanten et premier abbé de l’ordre des chanoines de Prémontré (dits ‘Norbertins’). Liturgiquement il est commémoré (régionalement) le 10 février.
Logement :
LE SYNDICAT D’INITIATIVE situé en plein cœur de Fosses sur la place du Marché, à 50m seulement de la collégiale, du Musée du Petit Chapitre et au départ des circuits pédestres. Place du Marché 12, 5070 Fosses-la-Ville. 071/71.46.24 tourisme@fosses-la-ville.be
paroisse: Place du Chapitre, 8, 5070 Fosses-la-Ville, http://www.quenovel.be/infoparoisse.htm
2ème étape : Fosses-la-Ville – Salzinnes
21 km – GR 125
Parcours entre Fosses-la-ville et l’entrée de Namur (Salzinnes) :
https://www.routeyou.com/fr-be/route/view/4736226/itineraire-de-randonnee-pedestre/gr125
« Quand elles arrivèrent dans cette maison, la vénérable abbesse les reçut avec beaucoup de dévouement et leur proposa comme résidence une salle large et spacieuse, témoignant à l’égard de ses hôtes beaucoup de révérence et d’une amitié respectueuse. Mais Julienne, qui aimait l’humilité, supportait difficilement les honneurs et le respect qu’on leur montrait et restait discrète, comme elle l’était et comme elle l’avait toujours été ; elle priait souvent l’abbesse qu’on l’installe dans une maison près de l’église, affirmant qu’elle restait plus volontiers dans des lieux humbles et modestes que dans des salles vastes et nobles. » (Vita, II, 33)
Namur – La paroisse Sainte Julienne de Salzinnes est très chaleureuse et dynamique. L’église sainte Julienne a été bâtie en 1880.
Julienne fut accueillie par l’abbesse de Salzinnes, Hymène. L’abbaye de Salzinnes (ou abbaye du Val-Saint-Georges) était une abbaye de moniales cisterciennes fondée au début du xiiie siècle dans la plaine de Salzinnes (Namur) et en bord de Sambre (rive droite), elle fut supprimée à la fin du xviiie siècle. Aujourd’hui, il n’en reste aucune trace sinon dans de riches archives (y compris iconographiques) conservées à Namur, et dans la toponymie de Salzinnes (rue de l’abbaye) qui est aujourd’hui un faubourg de la ville de Namur (Belgique).
Logements: Visit Namur – Office du Tourisme de Namur +3281 22 13 01 – info@visitnamur.eu – Place de la Station, Namur, Belgium https://www.namurtourisme.be/fr/ou-dormir/
Paroisse : Le secrétariat paroissial peut être joint par téléphone du mardi au vendredi matin au 081 73 58 75 de 9h30 à 12h00 (pendant les périodes scolaire). En-dehors de ces heures, vous pouvez laisser un message sur le répondeur. Il y sera fait suite dès que possible. Vous pouvez également vous rendre Rue Sainte-Julienne 4 à 5000 Namur aux mêmes heures de permanence. http://www.ste-julienne.be
3ème étape : Salzinnes – Andenne
33 km – Via Mosana ou GR 575
La Collégiale Sainte-Begge (Andenne). Sainte Begge, trisaïeule de Charlemagne, devenue veuve, fonda à Andenne, vers 692, une abbaye mérovingienne comportant, outre deux quartiers distincts, sept églises. Au 11e siècle le monastère se transforma en un Chapitre séculier. Le pouvoir laïc imposa le recrutement dans la noblesse. Ainsi le monastère primitif devint-il un Chapitre Noble à prédominance féminine. En 1762, les sept églises étaient en très mauvais état. Le Chapitre obtint l’autorisation de l’Impératrice Marie-Thérèse d’Autriche de les remplacer par un seul sanctuaire. Il chargea L-B Dewez, architecte officiel du gouverneur Charles de Lorraine, de dresser les plans d’une nouvelle collégiale, néoclassique. On découvre dans celle-ci le tombeau de la sainte du 12e siècle, un lutrin au griffon (dinanderie de 1510), les stalles du 17e siècle, les confessionnaux et chaire de vérité du 18e siècle, des tableaux des 17e et 18e siècle dont le Massacre des Innocents (1615) de Finsonius de Bruges. Au Musée et Trésor de la Collégiale sont exposés orfèvreries, textiles, sculptures, peintures, manuscrits et monuments funéraires, héritage de siècles de piété et de dévotion et témoins de la puissance de la sainteté de l’abbaye. Une pièce d’exception : la châsse renaissance de sainte Begge.
Logement: Office du Tourisme, Responsable : Valentine Evrard, eMail : Office du Tourisme, Téléphone : +32(0)85/84.96.40
Promenades des Ours, 37 – 5300 Andenne, https://www.andennetourisme.be
vous pouvez tenter votre chance chez Sylvie la pèlerine : Rue de la Tour Carrée 339 , 5300 Vezin.
4ème étape : Andenne – Huy (La Sarte)
28 km – Via Mosana ou GR 575 + 576
« Alors la vierge du Christ quitta avec quelques sœurs la maison rebelle du Mont Cornillon comme si elle quittait Ur en Chaldée ; elle partit sans ressource financière. Et comme on lui demandait qui règlerait les dépenses indispensables pour elle et pour ses compagnes, elle répondait, en se déchargeant sur le Seigneur de tous ses soucis, selon le conseil de saint Pierre : « Dieu nous aidera et, si c’est nécessaire, deux de nos sœurs les plus courageuses iront mendier aux portes. » Elle demeura d’abord à Robermont, puis au Val-Benoît, ensuite au Val-Notre-Dame (Antheit-Huy), toutes maisons de moniales de l’Ordre cistercien. Mais, le prieur déjà cité, […] poursuivit la vierge du Christ dans chacune de ces maisons et usa chaque fois de machinations rusées pour qu’elle ne puisse bénéficier de séjours prolongés dans aucunes de ces maisons. »
(Vita, II, 31)
Logement: Tourisme Huy, https://tourisme.huy.be Gîtes et chambres d’hôtes : https://tourisme.huy.be/se-loger/gites-chambres-d2019hotes
paroisse : Secrétariat Unité pastorale 085/21 20 05 – Mercredi de 9h à 12h unitepastoraledehuy@gmail.com
Notre Dame de La Sarte , plaine de la Sarte 20, 4500, 085/21 23 99 parndsartehuy@skynet.be Tous les jours : 10h à 12h
Huy – L’histoire de cette église est liée au développement du pèlerinage à Notre-Dame de la Sarte (Vierge à l’enfant). En 1621, une pauvre femme de la ville, Anne Hardi, ramassait du bois mort sur le mont du Sart. Près d’une petite chapelle en ruines, elle trouva une statue de la Vierge qu’elle plaça sur son fagot qu’elle ne parvint plus à reprendre sur ses épaules même aidée par 2 passants, sauf après avoir prié Marie, tout simplement. La ville se souvient chaque année du « miracle du fagot ».
5ème étape : Huy (La Sarte) – Saint-Séverin
23 km – Via Mosana ou GR 576
Saint Séverin en Condroz – Eglise romane clunisienne Saints Pierre et Paul. Intégrée dans un monastère bénédictin, cette église fut construite entre 1136 et 1145. Sa forme est marquée par une tour octogonale coiffée d’une flèche et percée de fenêtres géminées typique de l’École bourguignonne de Cluny (abbaye-mère de l’ordre bénédictin). L’architecte était sans doute un frère de celui qui a bâti Paray-le-Monial, chef d’oeuvre d’art clunisien.
Logement pèlerins à Saint Séverin:
Marie Paule DEJARDIN – +32 (0)4/3714035 – mpdejardin43@gmail.com
Rue d’Engihoul 1, 4550 Saint Séverin (près de l’église) Accueil au presbytère
Arrivée avant 17h30
Souper + Logement + Petit déjeuner : 20 EUR
6ème étape* : Saint-Séverin – Brialmont
16 km – Via Mosana – GR 576
Vous devez quitter le tracé pour rejoindre l’abbaye de Brialmont, un petit crochet de 2 km.
L’abbaye Notre Dame de Brialmont est situé à Tilff, à 12kms de Liège. Fièrement campé sur un rocher dont il paraît le couronnement naturel, il domine de plus de cent mètres, la superbe profonde vallée de l’Ourthe. Une communauté de moniales cisterciennes trapistines prie, travaille, accueille. Leurs spécialités sont les champignons.
Logement : Abbaye Notre Dame de Brialmont 4130 Tilff Arrivée avant 17h00 – Téléphone : +32 (0)4 388 17 98 | +32 (0)4 388 10 44 E-mail : brialmont.hotellerie@skynet.be – https://www.brialmont.be
7ème étape : Brialmont – Cornillon
23 km – Via Mosana – GR 57
« Elle dirigea (la léproserie du Mont-Cornillon) de manière profitable, elle dirigea dans l’humilité, elle dirigea aussi dans la sollicitude, elle montra à tous l’exemple de bonnes œuvres, ne cherchant pas son intérêt mais celui du Christ. Elle s’attribua les soins et le travail de prieure, non la domination ou le prestige. […] De tout son sentiment, elle cherchait à augmenter l’amour du Christ, là où il était présent ; et là où il était absent, elle cherchait à l’y provoquer par des avertissements salutaires. […] La servante du Christ, avec l’appui de ce dernier travaillait à leur salut en les invitant avec une amitié empressée à progresser vers les charismes les meilleurs. Elle ne se montrait pas maîtresse, mais servante, mère, nourrice. » (Vita, II, 2)
« Chaque fois que Julienne faisait oraison, elle voyait un signe étonnant. La lune lui apparaissait, splendide, avec toutefois un petit manque dans sa surface sphérique. Elle s’en étonnait beaucoup et ignorait ce que cela présageait. Son étonnement allait croissant car, à chaque oraison, ce signe se répétait. Elle interpréta cela comme une tentation, un trouble, dont elle s’efforçait d’être délivrée. Comme ce signe ne disparaissait pas, elle pensa qu’elle devait moins chercher à l’écarter qu’à le comprendre. Elle pria pour en obtenir la signification. Alors le Christ lui révéla que la lune figurait l’Église présente mais que la fraction manquante de la lune figurait l’absence d’une solennité dans l’Église. » (Vita II,6).
« Elle assumait dans sa grande compassion toutes les difficultés (que les gens lui confiaient) et les portait au Seigneur comme si elles étaient les siennes. Alors elle ne se présentait pas vide devant le Seigneur, mais elle répandait son coeur devant lui comme de l’eau, dans un esprit humilié et contrit, avec le don de sa prière fervente et d’une copieuse effusion de larmes ; et pour pousser plus vite les entrailles de la tendresse divine à montrer sa miséricorde envers ceux qui étaient dans l’épreuve et dans l’affliction, elle affligeait sans pitié son corps tendre de coups très durs ; et son esprit n’était pas en repos tant que ces personnes n’avaient pas obtenu du Seigneur la libération. » (Vita I,35)
Logement: Auberge du Pélerin saint François , Monastère des Clarisses, rue de Robermont 2, 4020 Liège.
https://www.saintejulienne.org/fr/auberge/
Léproserie érigée vers 1100 à l’écart de la ville, Julienne orpheline y fut accueillie, y eut ses visions et devint prieure et responsable de ce centre de convalescence. Julienne en fut chassée suite à la pression des pouvoirs civils qui visaient les richesses de l’œuvre. Depuis 1820, ce haut lieu spirituel est habité par les sœurs du Carmel de Cornillon qui y produisent des hosties pour le diocèse de Liège. Les sœurs mettent leur magnifique chapelle, lieu de grâces, à disposition du pôle de Liège de l’Emmanuel pour les veillées de prière mensuelles.
A Cornillon, vous pouvez loger dans l’auberge du pèlerin saint François. Vous serez accueillis par les soeurs clarisses dans le nouveau béguinage contemporain.
8ème étape: Cornillon – Retinne – Vallée du ruisseau ste-Julienne
24 km – GR57 – GR5
Tracé complet Cornillon-Retinne : https://www.circuits-sainte-julienne.be/retinne-cornillon-liege
A Retinne, suivez le ruisseau sainte Julienne depis sa source : https://www.circuits-sainte-julienne.be/sources-et-meandres-du-ruisseau
C’est à l’âge de 5 ans que Julienne devint orpheline et que sa famille la confia à la léproserie de Cornillon, à la sortie est de Liège. Elle y reçut une bonne éducation de soeur Sapience.
Infos logement : Auberge Gite sainte Julienne , chemin de la Julienne 35, 4671 Saive
+32 (4) 3742374 www.circuits-sainte-julienne.be
Maison du Tourisme du Pays de Herve, Place de la Gare 1, B-4650, +32 (0)87 69 31 70, info@paysdeherve.be, https://www.paysdeherve.be
C’est à l’âge de 5 ans que Julienne devint orpheline et que sa famille la confia à la léproserie de Cornillon, à la sortie est de Liège. Elle y reçut une bonne éducation de soeur Sapience.
Luik – Villers-la-Ville = La Via Juliana
130 kms in 8 dagen
130 km in 8 dagen op de Via Juliana, om de weg van armoede van de heilige Juliana te overwegen en te ervaren, samen met haar roeping van aanbidding en haar daad van overgave aan de Vader.
Het pad van de heilige Jakobus overlapt met de via Juliana, waar het de Maasvallei doorgaat. De ‘Via Juliana’, oorspronkelijk uitgestippeld door Bruno Vermeire, Dominique en Myriam Beguin, in 1999, verbindt de abdij van Villers-la-Ville (haar graf), Fosses-la-Ville (plaats van haar dood), Salzinnes, Hoei, Cornillon, Retinne en eindigt waar de heilige Juliana rivier de Maas instroomt.
https://www.cirkwi.com/fr/circuit/53484-via-juliana-villers-la-ville-retinne
Vertrek van de abdij van Villers-la-Ville
‘De volgende dag werd het offer voor de overledene in de kerk van Fosses aangebracht, en vervolgens werd het lichaam van de maagd op een kar geladen door haar trouwe vriend, de monnik Gobert, die ze hadden opgeroepen; hij leidde haar lichaam naar het huis van Villers, zoals de jonkvrouw van Christus tijdens haar leven gevraagd had. […] Deze monnik Gobert was vroeger een sterke militaire soldaat geweest, zeer gelukkig en beroemd, afstammeling van een van de edelste families van het koninkrijk van Frankrijk; maar hij was edeler geworden toen hij de wereld was ontvlucht als gevolg van de goddelijke roeping, rijker en bekender was hij door het verachten van aardse dingen […]. Als monnik in dit huis in Villers, hield hij van Juliana, de jonkvrouw van Christus, vooral omdat hij de heiligheid van haar lichaam en geest tijdens haar leven had gekend. Haar lichaam werd met respect verwelkomd door de gemeenschap van dit huis en het werd door een speciale gunst tot de volgende dag bewaard. De monniken bewaakten het lichaam de hele nacht lang. […] Het maagdelijke lichaam werd begraven tussen de heiligste lichamen van het huis. Het is uw nederzetting, O Christus, die toevertrouwd is aan het huis van Villers.’ (Vita, II, 50)
Eerste etappe: Villers-la-Ville – Fosses-la-Ville
28 km – GR 126 + 125
« De dienares van Christus, Juliana, bracht de hele vasten (van het jaar 1258) (in haar kluis) in grote discipline van stilte door, terwijl ze met groot geduld de ziekte verdroeg waaraan ze in haar lichaam leed. […]
Op woensdag, de vooravond van de heilige Ambrosius (toen op 4 april gevierd), leek ze zo zwak dat men dacht dat haar einde zeer nabij was. […] Op donderdag, benauwd door de beklemming van haar naderende dood, slaagde ze er niet in het gewoonlijke getijdengebed te bidden, zoals op de dagen ervoor; maar ze verlangde dat er in haar aanwezigheid gebeden zouden worden. Ze deed mee wat en hoe ze kon, samen met hen die de gebeden zegden; op die manier loofde ze de Heer haar hele leven en dat zegende Hem altijd door. Uiteindelijk, toen ze nauwelijks nog kon spreken, herhaalde ze dikwijls de woorden van de Apokalyps: “Zalig de doden, die in de Heer sterven ».
Uiteindelijk brak de verbinding van haar aardse cabine en werd haar ziel, die er zo naar verlangde, vrijgelaten. De grote dag, de dag van haar eeuwige geboorte, schitterde. Bij dit vertrek stonden de eerwaarde abdis van Salzinnes, jonkvrouw Hymène en verschillende zusters haar bij, en de gewaardeerde cantor van Fosses die vergezeld was van enkele andere personen, die altijd in de aanwezigheid van zuster Ermentrude waren; kortom, een kleine verzameling gelovigen. » (Vita, II, 47,48,49)
Juliana leefde enkele jaren afgezonderd in de kerk saint–Feuillien in Fosses-la-Ville.
Tweede etappe: Fosses-la-Ville – Salzinnes
21 km – GR 125
« Toen ze in dit huis aankwamen, ontving de eerbiedwaardige abdis hen met grote toewijding en stelde hen als woning een ruime zaal voor, terwijl ze haar gasten veel eerbied en een respectvolle vriendschap bood. Maar Juliana, die van nederigheid hield, droeg met moeite de eer en het respect dat hen werd betoond, en bleef discreet, zoals ze was en zoals ze altijd was geweest; ze vroeg de abdis vaak of ze haar in een huis in de buurt van de kerk kon plaatsen, en beweerde dat ze liever in nederige en bescheiden plaatsen verbleef dan in grote en nobele zalen. » (Vita, II, 33)
Namen – De parochie Sint-Juliana van Salzinnes. Juliana werd door de abdis van Salzinnes ontvangen in Hymène.
Derde etappe: Salzinnes – Andenne
33 km – GR 575
De kapittelkerk Sint-Begge (Andenne). De heilige Begge, een overgrootmoeder van Karel de Grote, die weduwe werd, stichtte in Andenne, omstreeks 692, een Merovingische abdij met, naast twee verschillende verblijfplaatsen, zeven kerken. In de 11e eeuw werd het klooster een seculier kapittel. De lekenmacht verplichtte rekrutering uit de adel. Zo werd het primitieve klooster een nobel kapittel dat overwegend vrouwelijk was. In 1762 waren de zeven kerken in zeer slechte staat. Het kapittel kreeg toestemming van keizerin Maria Theresia van Oostenrijk om ze te vervangen door één heiligdom. Hij gaf L-B Dewez, de officiële architect van gouverneur Charles van Lorraine, de opdracht om plannen te maken voor een nieuwe neoklassieke kapittelkerk.
Hierin ontdekken we het graf van de heilige van de 12e
eeuw, een katheder met een griffoen (koperwerk uit 1510), 17e-eeuwse kraampjes, biechtstoelen en preekstoel van 18de eeuw, 17e en 18e eeuwse schilderijen waaronder ‘le Massacre des Innocents’ (de Kindermoord van Bethlehem) (1615) door Finsonius uit Brugge. In het museum en de schatkamer van de kapittelkerk bevinden zich edelsmeedkunst, textiel, beeldhouwwerken, schilderijen, manuscripten en grafmonumenten, erfenis van eeuwen van vroomheid en toewijding en getuigenissen van de kracht van de heiligheid van de abdij. Een uitzonderlijk stuk: het renaissance-schrijn van de heilige Begge.
4e etappe: Andenne – Huy (La Sarte)
28 km – GR 575 + 576
« Toen verliet de jonkvrouw van Christus met enkele zusters het opstandige huis van de berg Cornillon alsof ze Ur in Chaldea verliet; ze vertrok zonder financiële middelen. En toen haar werd gevraagd wie de noodzakelijke kosten voor haar en haar gezellinnen zou betalen, antwoordde ze, door al haar zorgen aan de Heer af te geven, volgens het advies van St. Petrus: « God zal ons helpen en indien nodig zullen twee van onze moedigste zusters gaan bedelen aan de poorten. Ze woonde eerst in Robermont, vervolgens in Val-Benoît, daarna in Val-Notre-Dame (Antheit-Huy), allen huizen van nonnen van de cisterciënzerorde. Maar de eerder vernoemde overste […] achtervolgde de Maagd van Christus in elk van deze huizen en gebruikte telkens sluwe complotten zodat ze in geen enkel van de huizen langdurig zou kunnen verblijven. »
(Vita, II, 31)
Hoei – De geschiedenis van deze kerk is gekoppeld aan de ontwikkeling van de pelgrimstocht naar Onze-Lieve-Vrouw van La Sarte (Maagd en Kind). In 1621 verzamelde een arme vrouw uit de stad, Anne Hardi, dood hout op de berg Sarte. In de buurt van een bouwvallig kapelletje vond ze een beeld van de Maagd die ze op haar houtbundel plaatste. Het lukte haar niet meer om deze op haar schouders te nemen, zelfs niet geholpen door twee voorbijgangers, behalve nadat ze tot Maria hadden gebeden. De stad herdenkt elk jaar het « wonder van het brandhout ».
5e etappe: Huy (La Sarte) – Saint-Séverin
23 km – GR 576
Saint-Séverin-en-Condroz – Romaanse cluniacenzische kerk van de heilige Petrus en Paulus (Église Saints-Pierre-et-Paul). Vervat in een benedictijnenklooster, werd deze kerk gebouwd tussen 1136 en 1145. Zijn vorm wordt gemarkeerd door een achthoekige toren met een pijl en doorbroken met dubbele ramen die typerend zijn voor de Bourgondische school van Cluny (moederabdij van de Benedictijner orde) ). De architect was waarschijnlijk een broer van degene die verantwoordelijk was voor de bouw van Paray-le-Monial, een meesterwerk van de cluniacenzische kunst.
6e etappe*: Saint-Séverin – Brialmont
16 km – GR 576
De abdij Onze-Lieve-Vrouw van Brialmont bevindt zich in Tilff, op 12 km van Luik. Trots gelegen op een rots waarvan het de natuurlijke kroon lijkt, domineert het meer dan honderd meter over de schitterende diepe vallei van de Ourthe. Een gemeenschap van Cisterciënzer trapistinnen bidt, werkt en onthaalt. Hun specialiteiten zijn paddenstoelen.
7e etappe : Brialmont – Cornillon
23 km – GR 57
« Ze leidde (het leprozenhuis van Mont-Cornillon) zeer efficiënt, ze dirigeerde in nederigheid, met liefdevolle toewijding, ze toonde aan allen het voorbeeld van goede werken, zonder dat ze haar eigen voordeel zocht, maar alleen dat van Christus. Ze gaf zichzelf de zorg en het werk van de priores, niet de dominantie of het prestige. […] Met heel haar gevoel probeerde ze de liefde voor Christus te vergroten waar Hij aanwezig was; en waar Hij afwezig was, probeerde ze de gedachte aan Hem op te wekken door middel van heilzame waarschuwingen. […] De dienares van Christus, volledig steunend op Hem, werkte voor hun heil door hen met ijverige vriendschap uit te nodigen om vooruitgang te maken in de beste charisma’s. Ze toonde zich geen meesteres, maar een bediende, een moeder, een verpleegster. » (Vita, II, 2)
« Telkens wanneer Juliana bad, zag ze een wonderbaarlijk teken. De maan verscheen haar, beeldschoon, met echter een klein missend stukje aan het bolvormige oppervlak. Ze was verbaasd en wist niet wat het betekende. En haar verbazing groeide, want bij elk gebed werd het teken herhaald. Ze interpreteerde dit als een verleiding, iets slechts, waar ze probeerde van af te geraken. Omdat dit teken niet verdween, bedacht ze dat ze, in plaats van het kwijt te willen, het misschien eerder moest proberen te begrijpen. Ze bad opdat ze de betekenis haar duidelijk zou worden. Toen openbaarde Christus aan haar dat de maan de huidige kerk was maar dat het ontbrekende deel van de maan de afwezigheid was van een plechtigheid in de kerk. » (Vita II,6).
« Door groot medelijden bewogen nam ze alle moeilijkheden op haar (die mensen haar toevertrouwden) en droeg ze tot bij de Heer alsof het haar eigen problemen waren. Zo verscheen ze nooit zonder intentie voor de Heer, maar ze stortte haar hart voor hem uit als water, met een vernederde en verslagen geest, met de gave van haar vurig gebed en een overvloedige uitstorting van tranen; En om te zorgen dat de schoot van goddelijke tederheid zijn barmhartigheid snel zou tonen aan hen die leden onder beproevingen en moeilijkheden, kwelde ze meedogenloos haar tedere lichaam met zeer harde slagen; en haar geest rustte niet totdat deze mensen de bevrijding verkregen hadden van de Heer. » (Vita I,35)
Leprozenhuis opgericht rond 1100 buiten de stad, de wees Juliana werd hier onthaald, had hier haar visioenen en werd priorin en verantwoordelijke voor dit herstelcentrum. Juliana werd er verjaagd door de druk van de burgerlijke machten die de rijkdom van het werk op het oog hadden. Sinds 1820 wordt dit heiligdom bewoond door de Karmelietessen van Cornillon die er hosties produceren voor het bisdom Luik. De zusters zetten hun prachtige kapel, een genadeplaats, ter beschikking van de Luikse bijeenkomsten van Emmanuel voor de maandelijkse gebedswakes.
8e etappe: Cornillon – Retinne – Vallei van de heilige Juliana rivier
24 km – GR57 – GR5
Het is aan de leeftijd van vijf jaar dat Juliana wees werd en haar familie haar toevertrouwde aan het leprozenhuis van Cornillon, aan de oostkant van Luik. Ze kreeg er een goede opvoeding van zuster Sapience.
2ème étape : Fosses-la-Ville – Salzinnes
21 km – GR 125
« Quand elles arrivèrent dans cette maison, la vénérable abbesse les reçut avec beaucoup de dévouement et leur proposa comme résidence une salle large et spacieuse, témoignant à l’égard de ses hôtes beaucoup de révérence et d’une amitié respectueuse. Mais Julienne, qui aimait l’humilité, supportait difficilement les honneurs et le respect qu’on leur montrait et restait discrète, comme elle l’était et comme elle l’avait toujours été ; elle priait souvent l’abbesse qu’on l’installe dans une maison près de l’église, affirmant qu’elle restait plus volontiers dans des lieux humbles et modestes que dans des salles vastes et nobles. » (Vita, II, 33)
Namur – La paroisse Sainte Julienne de Salzinnes. Julienne fut accueillie par l’abbesse de Salzinnes, Hymène.
3ème étape : Salzinnes – Andenne
33 km – GR 575
La Collégiale Sainte-Begge (Andenne). Sainte Begge, trisaïeule de Charlemagne, devenue veuve, fonda à Andenne, vers 692, une abbaye mérovingienne comportant, outre deux quartiers distincts, sept églises. Au 11e siècle le monastère se transforma en un Chapitre séculier. Le pouvoir laïc imposa le recrutement dans la noblesse. Ainsi le monastère primitif devint-il un Chapitre Noble à prédominance féminine. En 1762, les sept églises étaient en très mauvais état. Le Chapitre obtint l’autorisation de l’Impératrice Marie-Thérèse d’Autriche de les remplacer par un seul sanctuaire. Il chargea L-B Dewez, architecte officiel du gouverneur Charles de Lorraine, de dresser les plans d’une nouvelle collégiale, néoclassique. On découvre dans celle-ci le tombeau de la sainte du 12e
siècle, un lutrin au griffon (dinanderie de 1510), les stalles du 17e siècle, les confessionnaux et chaire de vérité du 18e siècle, des tableaux des 17e et 18e siècle dont le Massacre des Innocents (1615) de Finsonius de Bruges. Au Musée et Trésor de la Collégiale sont exposés orfèvreries, textiles, sculptures, peintures, manuscrits et monuments funéraires, héritage de siècles de piété et de dévotion et témoins de la puissance de la sainteté de l’abbaye. Une pièce d’exception : la châsse renaissance de sainte Begge.
4ème étape : Andenne – Huy (La Sarte)
28 km – GR 575 + 576
« Alors la vierge du Christ quitta avec quelques sœurs la maison rebelle du Mont Cornillon comme si elle quittait Ur en Chaldée ; elle partit sans ressource financière. Et comme on lui demandait qui règlerait les dépenses indispensables pour elle et pour ses compagnes, elle répondait, en se déchargeant sur le Seigneur de tous ses soucis, selon le conseil de saint Pierre : « Dieu nous aidera et, si c’est nécessaire, deux de nos sœurs les plus courageuses iront mendier aux portes. » Elle demeura d’abord à Robermont, puis au Val-Benoît, ensuite au Val-Notre-Dame (Antheit-Huy), toutes maisons de moniales de l’Ordre cistercien. Mais, le prieur déjà cité, […] poursuivit la vierge du Christ dans chacune de ces maisons et usa chaque fois de machinations rusées pour qu’elle ne puisse bénéficier de séjours prolongés dans aucunes de ces maisons. »
(Vita, II, 31)
Huy – L’histoire de cette église est liée au développement du pèlerinage à Notre-Dame de la Sarte (Vierge à l’enfant). En 1621, une pauvre femme de la ville, Anne Hardi, ramassait du bois mort sur le mont du Sart. Près d’une petite chapelle en ruines, elle trouva une statue de la Vierge qu’elle plaça sur son fagot qu’elle ne parvint plus à reprendre sur ses épaules même aidée par 2 passants, sauf après avoir prié Marie, tout simplement. La ville se souvient chaque année du « miracle du fagot ».
5ème étape : Huy (La Sarte) – Saint-Séverin
23 km – GR 576
Saint Séverin en Condroz – Eglise romane clunisienne Saints Pierre et Paul. Intégrée dans un monastère bénédictin, cette église fut construite entre 1136 et 1145. Sa forme est marquée par une tour octogonale coiffée d’une flèche et percée de fenêtres géminées typique de l’École bourguignonne de Cluny (abbaye-mère de l’ordre bénédictin). L’architecte était sans doute un frère de celui qui a bâti Paray-le-Monial, chef d’oeuvre d’art clunisien.
6ème étape* : Saint-Séverin – Brialmont
16 km – GR 576
L’abbaye Notre Dame de Brialmont est situé à Tilff, à 12kms de Liège. Fièrement campé sur un rocher dont il paraît le couronnement naturel, il domine de plus de cent mètres, la superbe profonde vallée de l’Ourthe. Une communauté de moniales cisterciennes trapistines prie, travaille, accueille. Leurs spécialités sont les champignons.
7ème étape : Brialmont – Cornillon
23 km – GR 57
« Elle dirigea (la léproserie du Mont-Cornillon) de manière profitable, elle dirigea dans l’humilité, elle dirigea aussi dans la sollicitude, elle montra à tous l’exemple de bonnes œuvres, ne cherchant pas son intérêt mais celui du Christ. Elle s’attribua les soins et le travail de prieure, non la domination ou le prestige. […] De tout son sentiment, elle cherchait à augmenter l’amour du Christ, là où il était présent ; et là où il était absent, elle cherchait à l’y provoquer par des avertissements salutaires. […] La servante du Christ, avec l’appui de ce dernier travaillait à leur salut en les invitant avec une amitié empressée à progresser vers les charismes les meilleurs. Elle ne se montrait pas maîtresse, mais servante, mère, nourrice. » (Vita, II, 2)
« Chaque fois que Julienne faisait oraison, elle voyait un signe étonnant. La lune lui apparaissait, splendide, avec toutefois un petit manque dans sa surface sphérique. Elle s’en étonnait beaucoup et ignorait ce que cela présageait. Son étonnement allait croissant car, à chaque oraison, ce signe se répétait. Elle interpréta cela comme une tentation, un trouble, dont elle s’efforçait d’être délivrée. Comme ce signe ne disparaissait pas, elle pensa qu’elle devait moins chercher à l’écarter qu’à le comprendre. Elle pria pour en obtenir la signification. Alors le Christ lui révéla que la lune figurait l’Église présente mais que la fraction manquante de la lune figurait l’absence d’une solennité dans l’Église. » (Vita II,6).
« Elle assumait dans sa grande compassion toutes les difficultés (que les gens lui confiaient) et les portait au Seigneur comme si elles étaient les siennes. Alors elle ne se présentait pas vide devant le Seigneur, mais elle répandait son coeur devant lui comme de l’eau, dans un esprit humilié et contrit, avec le don de sa prière fervente et d’une copieuse effusion de larmes ; et pour pousser plus vite les entrailles de la tendresse divine à montrer sa miséricorde envers ceux qui étaient dans l’épreuve et dans l’affliction, elle affligeait sans pitié son corps tendre de coups très durs ; et son esprit n’était pas en repos tant que ces personnes n’avaient pas obtenu du Seigneur la libération. » (Vita I,35)
Léproserie érigée vers 1100 à l’écart de la ville, Julienne orpheline y fut accueillie, y eut ses visions et devint prieure et responsable de ce centre de convalescence. Julienne en fut chassée suite à la pression des pouvoirs civils qui visaient les richesses de l’œuvre. Depuis 1820, ce haut lieu spirituel est habité par les sœurs du Carmel de Cornillon qui y produisent des hosties pour le diocèse de Liège. Les sœurs mettent leur magnifique chapelle, lieu de grâces, à disposition du pôle de Liège de l’Emmanuel pour les veillées de prière mensuelles.
8ème étape: Cornillon – Retinne – Vallée du ruisseau ste-Julienne
24 km – GR57 – GR5
C’est à l’âge de 5 ans que Julienne devint orpheline et que sa famille la confia à la léproserie de Cornillon, à la sortie est de Liège. Elle y reçut une bonne éducation de soeur Sapience.
Luik – Villers-la-Ville = La Via Juliana
130 kms in 8 dagen
130 km in 8 dagen op de Via Juliana, om de weg van armoede van de heilige Juliana te overwegen en te ervaren, samen met haar roeping van aanbidding en haar daad van overgave aan de Vader.
Het pad van de heilige Jakobus overlapt met de via Juliana, waar het de Maasvallei doorgaat. De ‘Via Juliana’, oorspronkelijk uitgestippeld door Bruno Vermeire, Dominique en Myriam Beguin, in 1999, verbindt de abdij van Villers-la-Ville (haar graf), Fosses-la-Ville (plaats van haar dood), Salzinnes, Hoei, Cornillon, Retinne en eindigt waar de heilige Juliana rivier de Maas instroomt.
https://www.cirkwi.com/fr/circuit/53484-via-juliana-villers-la-ville-retinne
Vertrek van de abdij van Villers-la-Ville
‘De volgende dag werd het offer voor de overledene in de kerk van Fosses aangebracht, en vervolgens werd het lichaam van de maagd op een kar geladen door haar trouwe vriend, de monnik Gobert, die ze hadden opgeroepen; hij leidde haar lichaam naar het huis van Villers, zoals de jonkvrouw van Christus tijdens haar leven gevraagd had. […] Deze monnik Gobert was vroeger een sterke militaire soldaat geweest, zeer gelukkig en beroemd, afstammeling van een van de edelste families van het koninkrijk van Frankrijk; maar hij was edeler geworden toen hij de wereld was ontvlucht als gevolg van de goddelijke roeping, rijker en bekender was hij door het verachten van aardse dingen […]. Als monnik in dit huis in Villers, hield hij van Juliana, de jonkvrouw van Christus, vooral omdat hij de heiligheid van haar lichaam en geest tijdens haar leven had gekend. Haar lichaam werd met respect verwelkomd door de gemeenschap van dit huis en het werd door een speciale gunst tot de volgende dag bewaard. De monniken bewaakten het lichaam de hele nacht lang. […] Het maagdelijke lichaam werd begraven tussen de heiligste lichamen van het huis. Het is uw nederzetting, O Christus, die toevertrouwd is aan het huis van Villers.’ (Vita, II, 50)
Eerste etappe: Villers-la-Ville – Fosses-la-Ville
28 km – GR 126 + 125
« De dienares van Christus, Juliana, bracht de hele vasten (van het jaar 1258) (in haar kluis) in grote discipline van stilte door, terwijl ze met groot geduld de ziekte verdroeg waaraan ze in haar lichaam leed. […]
Op woensdag, de vooravond van de heilige Ambrosius (toen op 4 april gevierd), leek ze zo zwak dat men dacht dat haar einde zeer nabij was. […] Op donderdag, benauwd door de beklemming van haar naderende dood, slaagde ze er niet in het gewoonlijke getijdengebed te bidden, zoals op de dagen ervoor; maar ze verlangde dat er in haar aanwezigheid gebeden zouden worden. Ze deed mee wat en hoe ze kon, samen met hen die de gebeden zegden; op die manier loofde ze de Heer haar hele leven en dat zegende Hem altijd door. Uiteindelijk, toen ze nauwelijks nog kon spreken, herhaalde ze dikwijls de woorden van de Apokalyps: “Zalig de doden, die in de Heer sterven ».
Uiteindelijk brak de verbinding van haar aardse cabine en werd haar ziel, die er zo naar verlangde, vrijgelaten. De grote dag, de dag van haar eeuwige geboorte, schitterde. Bij dit vertrek stonden de eerwaarde abdis van Salzinnes, jonkvrouw Hymène en verschillende zusters haar bij, en de gewaardeerde cantor van Fosses die vergezeld was van enkele andere personen, die altijd in de aanwezigheid van zuster Ermentrude waren; kortom, een kleine verzameling gelovigen. » (Vita, II, 47,48,49)
Juliana leefde enkele jaren afgezonderd in de kerk saint–Feuillien in Fosses-la-Ville.
Tweede etappe: Fosses-la-Ville – Salzinnes
21 km – GR 125
« Toen ze in dit huis aankwamen, ontving de eerbiedwaardige abdis hen met grote toewijding en stelde hen als woning een ruime zaal voor, terwijl ze haar gasten veel eerbied en een respectvolle vriendschap bood. Maar Juliana, die van nederigheid hield, droeg met moeite de eer en het respect dat hen werd betoond, en bleef discreet, zoals ze was en zoals ze altijd was geweest; ze vroeg de abdis vaak of ze haar in een huis in de buurt van de kerk kon plaatsen, en beweerde dat ze liever in nederige en bescheiden plaatsen verbleef dan in grote en nobele zalen. » (Vita, II, 33)
Namen – De parochie Sint-Juliana van Salzinnes. Juliana werd door de abdis van Salzinnes ontvangen in Hymène.
Derde etappe: Salzinnes – Andenne
33 km – GR 575
De kapittelkerk Sint-Begge (Andenne). De heilige Begge, een overgrootmoeder van Karel de Grote, die weduwe werd, stichtte in Andenne, omstreeks 692, een Merovingische abdij met, naast twee verschillende verblijfplaatsen, zeven kerken. In de 11e eeuw werd het klooster een seculier kapittel. De lekenmacht verplichtte rekrutering uit de adel. Zo werd het primitieve klooster een nobel kapittel dat overwegend vrouwelijk was. In 1762 waren de zeven kerken in zeer slechte staat. Het kapittel kreeg toestemming van keizerin Maria Theresia van Oostenrijk om ze te vervangen door één heiligdom. Hij gaf L-B Dewez, de officiële architect van gouverneur Charles van Lorraine, de opdracht om plannen te maken voor een nieuwe neoklassieke kapittelkerk.
Hierin ontdekken we het graf van de heilige van de 12e
eeuw, een katheder met een griffoen (koperwerk uit 1510), 17e-eeuwse kraampjes, biechtstoelen en preekstoel van 18de eeuw, 17e en 18e eeuwse schilderijen waaronder ‘le Massacre des Innocents’ (de Kindermoord van Bethlehem) (1615) door Finsonius uit Brugge. In het museum en de schatkamer van de kapittelkerk bevinden zich edelsmeedkunst, textiel, beeldhouwwerken, schilderijen, manuscripten en grafmonumenten, erfenis van eeuwen van vroomheid en toewijding en getuigenissen van de kracht van de heiligheid van de abdij. Een uitzonderlijk stuk: het renaissance-schrijn van de heilige Begge.
4e etappe: Andenne – Huy (La Sarte)
28 km – GR 575 + 576
« Toen verliet de jonkvrouw van Christus met enkele zusters het opstandige huis van de berg Cornillon alsof ze Ur in Chaldea verliet; ze vertrok zonder financiële middelen. En toen haar werd gevraagd wie de noodzakelijke kosten voor haar en haar gezellinnen zou betalen, antwoordde ze, door al haar zorgen aan de Heer af te geven, volgens het advies van St. Petrus: « God zal ons helpen en indien nodig zullen twee van onze moedigste zusters gaan bedelen aan de poorten. Ze woonde eerst in Robermont, vervolgens in Val-Benoît, daarna in Val-Notre-Dame (Antheit-Huy), allen huizen van nonnen van de cisterciënzerorde. Maar de eerder vernoemde overste […] achtervolgde de Maagd van Christus in elk van deze huizen en gebruikte telkens sluwe complotten zodat ze in geen enkel van de huizen langdurig zou kunnen verblijven. »
(Vita, II, 31)
Hoei – De geschiedenis van deze kerk is gekoppeld aan de ontwikkeling van de pelgrimstocht naar Onze-Lieve-Vrouw van La Sarte (Maagd en Kind). In 1621 verzamelde een arme vrouw uit de stad, Anne Hardi, dood hout op de berg Sarte. In de buurt van een bouwvallig kapelletje vond ze een beeld van de Maagd die ze op haar houtbundel plaatste. Het lukte haar niet meer om deze op haar schouders te nemen, zelfs niet geholpen door twee voorbijgangers, behalve nadat ze tot Maria hadden gebeden. De stad herdenkt elk jaar het « wonder van het brandhout ».
5e etappe: Huy (La Sarte) – Saint-Séverin
23 km – GR 576
Saint-Séverin-en-Condroz – Romaanse cluniacenzische kerk van de heilige Petrus en Paulus (Église Saints-Pierre-et-Paul). Vervat in een benedictijnenklooster, werd deze kerk gebouwd tussen 1136 en 1145. Zijn vorm wordt gemarkeerd door een achthoekige toren met een pijl en doorbroken met dubbele ramen die typerend zijn voor de Bourgondische school van Cluny (moederabdij van de Benedictijner orde) ). De architect was waarschijnlijk een broer van degene die verantwoordelijk was voor de bouw van Paray-le-Monial, een meesterwerk van de cluniacenzische kunst.
6e etappe*: Saint-Séverin – Brialmont
16 km – GR 576
De abdij Onze-Lieve-Vrouw van Brialmont bevindt zich in Tilff, op 12 km van Luik. Trots gelegen op een rots waarvan het de natuurlijke kroon lijkt, domineert het meer dan honderd meter over de schitterende diepe vallei van de Ourthe. Een gemeenschap van Cisterciënzer trapistinnen bidt, werkt en onthaalt. Hun specialiteiten zijn paddenstoelen.
7e etappe : Brialmont – Cornillon
23 km – GR 57
« Ze leidde (het leprozenhuis van Mont-Cornillon) zeer efficiënt, ze dirigeerde in nederigheid, met liefdevolle toewijding, ze toonde aan allen het voorbeeld van goede werken, zonder dat ze haar eigen voordeel zocht, maar alleen dat van Christus. Ze gaf zichzelf de zorg en het werk van de priores, niet de dominantie of het prestige. […] Met heel haar gevoel probeerde ze de liefde voor Christus te vergroten waar Hij aanwezig was; en waar Hij afwezig was, probeerde ze de gedachte aan Hem op te wekken door middel van heilzame waarschuwingen. […] De dienares van Christus, volledig steunend op Hem, werkte voor hun heil door hen met ijverige vriendschap uit te nodigen om vooruitgang te maken in de beste charisma’s. Ze toonde zich geen meesteres, maar een bediende, een moeder, een verpleegster. » (Vita, II, 2)
« Telkens wanneer Juliana bad, zag ze een wonderbaarlijk teken. De maan verscheen haar, beeldschoon, met echter een klein missend stukje aan het bolvormige oppervlak. Ze was verbaasd en wist niet wat het betekende. En haar verbazing groeide, want bij elk gebed werd het teken herhaald. Ze interpreteerde dit als een verleiding, iets slechts, waar ze probeerde van af te geraken. Omdat dit teken niet verdween, bedacht ze dat ze, in plaats van het kwijt te willen, het misschien eerder moest proberen te begrijpen. Ze bad opdat ze de betekenis haar duidelijk zou worden. Toen openbaarde Christus aan haar dat de maan de huidige kerk was maar dat het ontbrekende deel van de maan de afwezigheid was van een plechtigheid in de kerk. » (Vita II,6).
« Door groot medelijden bewogen nam ze alle moeilijkheden op haar (die mensen haar toevertrouwden) en droeg ze tot bij de Heer alsof het haar eigen problemen waren. Zo verscheen ze nooit zonder intentie voor de Heer, maar ze stortte haar hart voor hem uit als water, met een vernederde en verslagen geest, met de gave van haar vurig gebed en een overvloedige uitstorting van tranen; En om te zorgen dat de schoot van goddelijke tederheid zijn barmhartigheid snel zou tonen aan hen die leden onder beproevingen en moeilijkheden, kwelde ze meedogenloos haar tedere lichaam met zeer harde slagen; en haar geest rustte niet totdat deze mensen de bevrijding verkregen hadden van de Heer. » (Vita I,35)
Leprozenhuis opgericht rond 1100 buiten de stad, de wees Juliana werd hier onthaald, had hier haar visioenen en werd priorin en verantwoordelijke voor dit herstelcentrum. Juliana werd er verjaagd door de druk van de burgerlijke machten die de rijkdom van het werk op het oog hadden. Sinds 1820 wordt dit heiligdom bewoond door de Karmelietessen van Cornillon die er hosties produceren voor het bisdom Luik. De zusters zetten hun prachtige kapel, een genadeplaats, ter beschikking van de Luikse bijeenkomsten van Emmanuel voor de maandelijkse gebedswakes.
8e etappe: Cornillon – Retinne – Vallei van de heilige Juliana rivier
24 km – GR57 – GR5
Het is aan de leeftijd van vijf jaar dat Juliana wees werd en haar familie haar toevertrouwde aan het leprozenhuis van Cornillon, aan de oostkant van Luik. Ze kreeg er een goede opvoeding van zuster Sapience.